Nolan aurait sans doute du corriger les copies de ses élèves, mais il avait tout le week-end pour le faire, alors il avait décidé d’aller au bar du coin. Il en avait profité pour mater les beaux petits culs qui passaient par-là, jusqu’à ce qu’un d’entre eux vienne l’aguicher de manière très provocatrice. Il l’avait ramené chez lui, elle s’appelait Silvia, d’origine hispanique. Elle était plus jeune que lui, pas de beaucoup d’années, et puis elle voulait profiter de la vie alors elle ne le ferait pas chier comme toutes les autres. L’appartement était silencieux, soit Orianne était sortie soit elle roupillait, il penchait plutôt pour la deuxième solution. Tant pis pour elle dans ce cas.
Il se dirigea avec sa conquête jusque sa chambre et la déshabilla rapidement. Silvia était bonne, il avait le don de choisir les meilleures conquêtes, celles qui sont bien formées, celles qui l’amusaient jusqu’au petit matin.
Au milieu de la nuit, il se leva rapidement pour se rendre dans sa cuisine afin de se servir un verre d’eau, Silvia dormait et l’appartement était silencieux et ça lui faisait du bien ce calme. Il se rendit dans sa chambre après avoir mit le verre dans l’évier et réveilla la jeune qui dormait comme un bébé, nue dans son lit.

- « Pas trop fatiguée ? »

Elle eut un sourire, et c’est repartit pour un tour, c’est une folle. Une as au lit, une championne du monde, pas fatiguée même après avoir dormit qu’une heure ou deux. Il lui demanderait son numéro de portable, ça c’était sur, pour la retrouver un soir lorsqu’il n’aurait personne, un coup vite fait bien fait et terminé.

Quand votre réveil ressemble plus à un gémissement qui dis « encore, hm Nolan, encore », plutôt qu'à un simple ding dong habituel, et qu'en plus ce réveil ne s'arrête pas du tout, et qu'il sonne au milieu de la nuit, c'est LE truc qui vous met en colère. Nolan n'était pas rentré de la soirée, je m'étais donc fait à manger et j'avais révisé mes partiels comme une dingue, je m'étais même empêcher de sortir ce week end juste pour les réussir. J'étais donc prête pour affronter ses copies blanches, et les remplir de savoir. C'était sans compter sur Nolan qui ramenait une femme qui criait comme une sirène de pompier. Ça m'a réveillé vers les coups de quatre heures du matin. Mes révisions m'avaient poussés jusqu'à vingts trois heures, après quoi j'ai décidé de dormir pour être en forme. Cinq heures de sommeil venais de s'écouler, mais ce n'était pas assez. Et me voilà, en colère, réveillé par des gémissements d'une femme inconnue qui prend son pied. Je soupirais, et tapais contre le mur, criant comme à mon habitude, avec une phrase qu'on croirait tout droit sortie d'une poésie pour enfants.

« Putain Nolan merde ! Dis à ta chatte de fermer sa gueule putain j'ai des partiels demain ! »

J'enfouis ma tête dans mon oreiller, et essayais de me rendormir, parlant dans ma barbe. « fais chier ! ». Je sortais ma tête, sans réussir à dormir. J'avais tellement pas envie d'entendre rien qu'un soupire. Il aurait pu aller chez elle, ou dans un hôtel. C'est pas cher pour une nuit, tu paie quoi ? Soixante euro la nuit ? Je sais pas pourquoi, je sens que je vais rater mes partiels demain, à cause du manque de sommeil. Merci Nolan.

J'essayais de me rendormir, en vain. J'arrivais à rien, je fermais les yeux mais j'avais l'impression que mon corps lui, faisait la fête. La couverture sur le visage, j'entendais la porte de ma chambre s'ouvrir. Je défis doucement la couette et vit Nolan, puis soupirais. « Alors ma rouquine ? Je sais que tu es stressée, mais si tu te faisais plaisir de temps en temps, tu aurais moins de cernes hein ? » 

Cet idiot de première était installé sur moi, comme si de rien. J'essayais de le pousser, sans grande réussite. « putain Nolan ! » Je soupirais encore, montrant mon agacement face à la situation, chose qui ne semblais pas le gêner le moins du monde. « Si tu veux, si tu trouve personne, je peux même te faire prendre du plaisir, tu l’entendais cette fille ? Elle avait l’air d’être heureuse, et de prendre son pied. »

Et voilà qu'il me fais des avances. Je le regardais et fronçais les sourcils, sans comprendre, et essayais encore de le repousser, « t'es dégueulasse, merde ! Laisse moi tranquille. » Je le poussais encore, et réussi enfin à le faire tomber sur le côté, néanmoins, toujours sur mon lit. « t'façon, j'suis sur que cette fille est sensible, t'es pas un si bon coup que ça, alors arrête. » Je voulais juste qu'il me laisse dormir, et puis Nolan connaissais mes réactions maintenant. Je me tournais pour lui faire dos, et dis encore « allez dégage, retourne voir ta couineuse là », je tirais sur la couette, pour faire en sorte qu'il n'en n'ai pas du tout. J'aimais bien Nolan au fond. Même si vivre avec lui avait ses désavantages, avoir de la compagnie c'était cool. Bon, là ce soir, il m'énervait un peu, mais je sais qu'au fond de moi, ça me fais sourire.

Ce que Nolan aimait le plus dans le fait de vivre avec Orianne ? La faire râler, parce que quand elle râlait, ça le rendait heureux Au moins elle avait une réaction seine, en plus elle était sympathique cette petite. Il n’avait pas eu trop le choix de la prendre pour une colocation, il n’avait plus vraiment les moyens de se payer seul un appartement, mais s’il avait eu plusieurs choix, il aurait sans doute choisit cette fille. Tandis qu’elle l’insultait, il levait les yeux au ciel, elle ne savait pas ce qu’elle perdait… Un peu narcissique le garçon ? Juste un peu.
Un sourire naquit sur ses lèvres tandis qu’Orianne parlait. « Peut-être, mais tu ne connaitras jamais ce que c’est de se faire un Nolan ! » Elle arracha les couvertures et il se retrouva tout simplement en caleçon dans son lit, et il faisait légèrement froid. Orianne boudait, enfin il en avait l’impression, elle était tournée dos à lui. « Arrête de bouder, c’est pas drôle. J’te jure, moi ça me gène pas hein ? Tu me demande, et je fais ce que tu veux. » Il avait certes un sens de l’humour plutôt limiter, ce n’était pas avec lui qu’on risquait de s’ennuyer, loin de là. Un professeur sympathique et bon au lit, que demander de plus ? En plus, un jour on lui avait dit qu'après une bonne nuit de sexe, on réfléchissait mieux. Ouai, c'était une reflexion aussi intelligente que : "après une bonne cuite on conduit mieux." « Sérieusement, pourquoi t’as pas de mec ? T’es pas moche, t’es intelligente, enfin ça reste à prouver, et puis t’es pas si chiante que ça. » Il l’observa plus sérieusement, les sourcils froncés. « Oh putain je sais ! T’es lesbienne ?! Aaah, mais fallait me le dire Orianne, je m’en fou, je t’aurais pas jugé. »