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| |  Mar 25 Sep - 12:55 metro monster  Il était dix sept heures trente, et j'avais eu de la chance, aujourd'hui j'avais terminé tôt les cours. Merci à ce prof qui a eu un accident de voiture. Il n'avait rien, et en plus il avait libéré une trentaine d'élève, comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Bref. J'arrive à attraper ce métro de justesse, encore heureux. Quand on sait que je dois me taper presque toute la ligne pour faire un changement, c'est chiant. Par chance, une place est libre, pile pour moi. Je la prend, et commence à lire mon livre. Habituellement j'ai toujours mon iPod qui est allumé, avec un fond de musique, mais là je l'avais oublié. Une station.. deux stations.. puis trois.. et puis je relève la tête pour remettre une mèche de cheveux. Et là, je croise son regard. Tim. Je me mord la lèvre et cache mon visage avec mes cheveux, faisant semblant d'être concentré sur mon livre, espérant qu'il sorte à la prochaine station. Bon sang, il y avait TOUT un métro entier, mais non, c'est dans ce wagon qu'il tombe ! Je l'évitais en ce moment, je répondais aux sms pour la politesse, mais je l'évitais physiquement. Tous les rendez-vous, toutes les sorties cinéma.. rien de tout ça. Juste deux trois sms, histoire de prendre des nouvelles, en espérant qu'il allait se lasser des sms, et de moi par la même occasion, et qu'il arrêterais de prendre des nouvelles. J'essayais de me cacher, je priais un Dieu auquel je ne croyais pas pour qu'il ne m’aie pas vu. Mais mes yeux sont bien tomber dans les siens.. et si j'ai reconnu sa dégaine de faux rebelle, il a certainement reconnu mon visage de sainte ni touche. | | | | | |
| | Sam 29 Sep - 14:53
❝ Caricature ; c’est ce que tu es, la caricature du pauvre mec qui a tout, mais qui n’est rien. ❞ Voiture k.o pour la journée, chez le garagiste qui va me couter les yeux de la tête. Début de journée sacrifié, journée à courir pour pouvoir s'y retrouvé, en retard, attardé, décalé. Clients énervé, cerveau essoufflé, dos écrasé. Pas mal pour une journée qui était censé être tout, tous sauf stressante. Pas une seule minutes de pause hormis pour avaler un paquet de chips à la volé entre deux clients, appelé Natalie pour lui dire que ce soir c'est annulé. Pas envie de l'entendre se plaindre cette blonde peroxydée. D'ailleurs pourrait-on m'expliquer pourquoi blonde décoloré rime avec rock endiablé ? J'aime pas sincèrement les blondes j'en ai ma claque, elles font suer. Quitte à se décoloré autant atteindre le rouge ou le bleu électrisé, et pas cette pale copie de Monroe de son temps. Tout ce raisonnement je le balance sur son répondeur, entrain de me parler plus à moi même qu'autre chose. Elle me rappellera pas, ou alors elle viendra en personne me gifler. Peu importe c'était la pote de Tim à la base, moi je l'aimais pas. Elle passait le temps rien de plus. L'après-midi passe et s'essuie en vitesse, l'automne pointant le bout de son nez dans les rues de Paris ne faisant que me rappeler que la douceur de la vie d'été nous quitte déjà. J'aime bosser en été, j'adore travaille en été même. L'absence quasiment terrifiante des parisiens qui se sont exilé dans le sud, Paris plage, le soleil, la chaleur, les vacanciers de passage. Une impression de vacances mais en plein boulot, c'est génial. Et là la fraîcheur revient, les orange des arbres, le gris du ciel. Misère. Et je m'enfonce dans la bouche de métro avec tous ces petits parisiens, pour la plus part des lycéens, des collégiens, des étudiant. Les autres, les adultes si sérieux finissent à dix-huit heures. Voyons. Je ne suis pas un adulte et si je décide de fermer mon cabinet à dix-sept heure vingt, il ferme à dix-sept heure vingt. D'ailleurs ma secrétaire était ravie. Je crois que j'suis un bon patron au fond. Enfonçant mes mains dans mes poches je prend le métro qui arrive grimpant sans regarder autour de moi sur l'instant parmi cette foule délirante. Je soupire, abattant mon casque de musique sur mes oreilles pensant à un millier de chose auxquelles je ne citerais aucuns noms. Les arrêtes passent alors que je relève la tête pour voir le monde un peu dégager. Rebaissant la tête je la relève cependant en fronçant les sourcils. Parce que je sais ce que j'ai croisé à l'instant. Recherchant du regard la silhouette de prude égarée je tombe en effet sur elle, si fine et petite mais pas assez pour entièrement disparaitre. Fronçant les sourcils je bouge finalement, la rejoignant en abaissant mon casque. Non je crois que c'est foutu pour vraiment disparaître de mon regard là... Je dis comme guise de bonjour, avec un sourire taquin et posé.
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